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Horse Feathers - Thistled Spring

 

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Label : Kill Rock Stars

Sortie : 19/05/10

Format : CD

Disponible : Import

 

Deux ans déjà que Kill Rock Stars faisait un bien joli coup en sortant House With No Home, le deuxième album de Horse Feathers. Les folkeux à barbe et pourvoyeurs d'americana glacé étaient à la mode (n'est-ce-pas messieurs Bon Iver, Matt Bauer...) et avec un très bon album hivernal, Justin Ringle et son groupe se tapèrent un bon gros buzz et un joli succès (on aurait dit d'estime autrefois, mais 12 000 exemplaires vendus d'après le label, ce n'est plus négligeable de nos jours...) tout à fait mérité. Pourtant quand Thistled Spring est sorti ce printemps, on ne peut pas dire qu'il y eut le même enthousiasme. Un nouveau signe de l'accélération du phénomène de hypisation/oubli qui transforme les artistes en kleenex ? Pas si sûr...

 

Tout a changé chez Horse Feathers. Peter Broderick qui accompagnait Ringle depuis le premier album est parti, bientôt suivi par sa soeur Heather. Trois nouveaux comparses sont arrivés, et forcément, ça change pas mal de choses. Et comme en plus on a suivi le cours naturel des saisons, les frimas glacés de l'hiver ayant cédé leur place, du titre à la pochette, à un printemps plein d'espoir... Même le chant de Justin Ringle semble avoir pris une certaine assurance et un peu de chaleur, même s'il reste fragile, plutôt fluet et vaguement chouineur, somme toute assez traditionnel dans le genre donc. Mais la sauce n'arrive pas à prendre.

 

Les nouveaux musiciens ne sont pas en cause, bien au contraire. Le violon est larmoyant à souhait, le banjo tressaute joyeusement, le violoncelle est profond comme on l'aime... Les arrangements alternent entre une douce simplicité et une luxuriance bienvenue. Dès les premières notes de piano de 'Thistled Spring', on sent l'arrivée des bourgeons et des premiers rayons du soleil réellement chauds. Oh, rassurez-vous, le printemps chez Horse Feathers, ce n'est pas l'espoir de jupes plus courtes et de dragues futures sur la plage. C'est doux, parfois réconfortant mais la plupart du temps mélancolique (on n'accusera pas Justin Ringle d'être un plaisantin, même les moments d'optimisme restent teintés d'une froideur certaine), bref ça devrait nous plaire. Sauf qu'aucune composition, pourtant impeccable, ne marque. Qu'on a l'impression, en écoutant un des 10 titres, d'avoir déjà entendu ce banjo, ce violon... cette chanson en fait.

 

Thistled Spring n'est pas un mauvais album, c'est juste un album de plus. Qui ne nous propose rien de neuf ou d'époustouflant. En cinq ans, combien avons-nous eu d'albums d'americana ? Et de meilleurs que celui-là ? Difficile de faire le compte mais il faudra déjà y mettre les deux premiers du groupe... Un joli disque, qu'on aurait sans doute chéri il y a quelques années mais qui en 2010 peine à nous satisfaire.

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/horsefeathersmusic

 

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