Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

JP Nataf, Paris, Hôtel de ville, le 24 Juillet 2010

 

S'il y a bien une chose que je n'ai jamais comprise (et ce n'est pourtant pas faute d'hypothèses), c'est comment on pouvait passer en quelques années du succès à une relative indifférence. Il y a là quelque chose de mystérieux. Que les one hit wonders markettés disparaissent dans les limbes, rien que de très normal (et de très rassurant). Mais les artistes crédibles, voire de valeur ? Je me souviens avoir vu JP Nataf il y a quelques années, au moment de son premier album... il n'y avait pas un chat et sur l'ensemble des gens présents, une bonne moitié ignorait l'existence de son disque. Et si Clair, son dernier né, a provoqué un frétillement un peu plus important... on reste tout de même loin du succès que les Innocents, dont on ne dira jamais assez qu'ils furent avant tout l'un des plus grands pop de ce pays, recueillaient en leur temps. Faut-il que le business de la musique ait sacrément moisi pour qu'en quinze ans, ce qui décrochait tube sur tube soit devenu trop "segmentant" pour la plupart des ondes du pays...

 

jpnataf2.JPG
Evidemment ce soir, à l'Hôtel de ville, il y a un peu plus de monde. Cela n'empêche pas quelques "c'est qui lui, déjà ?" de raisonner - évidemment suivis par une poignée de "Mais si ! c'est le mec des Innocents". Faut dire qu'il a un peu changé, JP, avec sa grosse barbe et sa calvitie de moins en moins discrète, à égrener des chansons évoquant plus volontiers Elliott Smith que les tubes de son ancien groupe (ceux qui connaissent les Zinos au-delà desdits tubes savent que les ballades délicates et mélancoliques constituaient déjà la crême de leur répertoire). D'une humeur à râvir, bavard et affable, il parvient pourtant à arracher une véritable chaleur à un répertoire à l'image de l'album dont il est extrait : beau et fragile, doux et lent. Une gageure, mais JP n'est pas né de la dernière averse, et ses invités l'y aident bien.

 

Passons sur la fade Mina Tindle, une folkeuse romantique et mimi à voix de cowgirl enrouée. Une de plus. A croire qu'il en fleurit dans toutes les forêts de France. Albin de la Simone est plus agréable, peut-être aussi parce que plus surprenant. En fait, il est presque bien. Et ce n'est pas une habitude chez lui. En tout cas pas au même titre que l'excellent Matthieu Boogaerts - comme chacun sait le meilleur songwriter de sa génération. Batteur sur deux titres, chanteur sur deux autres, choriste et clown le reste du temps... il n'est pas pour rien dans l'aptitude collective à métamorphoser des chansons parfois franchement tristes ('Seul Alone', 'A Mandoline'... on nage tout de même pas dans la grande gaieté) en moments agréables, idéaux pour un concert en pleine air par une nuit plutôt douce.

 

jpnataf1.JPG
Tout ce petit monde a l'air de s'entendre comme larrons en foire et, cette bonne humeur communicative aidant, le concert s'éternise jusqu'à vingt-trois heures - soit donc bien au-delà de ce qui était initialement prévu. Voilà ce qui arrive quand on donne une "carte blanche" aux artistes : ils sont contents d'être là et n'ont plus envie de partir, et ils s'en vantent en plus. Le tout s'achève toutefois au bout d'un moment, par une reprise d'un 'Monde parfait' d'autant plus collégiale qu'enfin, le public peut chanter. Pas le meilleur concert de l'année, mais une soirée d'été presque parfaite.

 

Thomas

 

http://www.myspace.com/jpnataf

 

Commentaires

Salut, le concert était bel et bien prévu jusqu'à 23h !
Et "A Mandoline" n'a pas été joué.
Chouette report sinon.

Écrit par : JB | 26/07/2010

Répondre à ce commentaire

"la fade Mina Tindle"
Argh... tu pensais pas à Marie-Flore plutôt? ;-)

Écrit par : Erwan | 26/07/2010

Répondre à ce commentaire

Non, pour elle il aurait écrit :
"Passons sur la fade Marie-Flore, une chanteuse à la Catpower romantique et mimi..." :)

Ou comment se fâcher avec tout le monde...

Écrit par : lyle | 26/07/2010

Répondre à ce commentaire

JB >>> tu es sûr qu' "A Mandoline" n'a pas été jouée ? IL m'a semblé que c'était celle que j'entendais quand je suis arrivé (un poil en retard, je le reconnais). Désolé alors (mais je me demande avec quoi je l'ai confondue...).

Erwan & Lyle >>> je vous assure, Marie-Flore a l'air d'une bonne guiness à côté de la... desperado Mina Tindle :-)

Sinon j'ai mis deux "t" à Mathieu Boogaerts, il n'y en a bien sûr qu'un seul (je ne sais jamais écrire ce prénom, à tous les coups je me plante !)

Écrit par : Thomas | 27/07/2010

Répondre à ce commentaire

Ah ! Tiens, j'y étais aussi...
Concert agréable et sympathique, c'est vrai. J'étais curieux d'entendre en concert les morceaux de mon disque préféré de l'an dernier. Et c'était très bien.
Par contre, les deux morceaux d'Albin de la Simone ne m'ont pas plu du tout, vraiment trop variet', ça tranchait bien trop avec les ambiances concoctées par Nataf. En même temps, la diversité qu'il apportait ne faisait pas de mal, mais je le trouvais plus à sa place en choriste ou en pianiste.
Boogaerts, lui, fut très bon effectivement.
Joli concert, donc. Dommage, juste que depuis un an maintenant, les concerts F**c de Paris Plage se soient installés sur cette place de l'Hôtel de ville alors qu'ils avaient lieu, avant, dans un coin plus à l'écart et vraiment au bord de l'eau. Les préoccupations logistiques, le désir d'accueillir beaucoup plus de monde ont un peu dénaturé, je trouve, ce plaisant rendez-vous estival...

Écrit par : Ska | 29/07/2010

Répondre à ce commentaire

JP Nataf c'est toujours très sympa sur scène !

Écrit par : benoit | 29/07/2010

Répondre à ce commentaire

Les commentaires sont fermés.