Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

 

Perfume Genius - Learning

 

perfume.jpg

Label : Matador / Turnstile

Sortie : 29/06/10

Format : CD

Disponible : Partout

Avec un artiste solo au nom de plume prometteur par son côté décalé mais immodeste et des critiques dithyrambiques un peu partout, Learning de Perfume Genius a tout du disque qui aurait fait un malheur chez les disquaires à l’époque pré-internet (mais si les anciens, souvenez-vous, c’était l’époque où vous enregistriez Lenoir sur cassette, lisiez tous les mags disponibles et farfouilliez régulièrement chez les vendeurs d’occasions, faute de thunes) et qui aurait immanquablement déçu bon nombre de personnes (et du coup se serait retrouvé en quantité dans les fameux bac d’occases…). Car quoique l’on puisse vous dire ailleurs (mais vous ne faites confiance qu’à DLMDS bien sûr), ce disque n’a finalement rien de particulièrement remarquable.

 

La voix ? Quelque part entre un Jason Lytle sous tranxène et un E sous herbe qui fait rire, mais en plus désagréable et en moins touchant. Fluette et souvent à la limite de la fausseté, elle risque d’en rebuter plus d’un, votre serviteur en premier lieu, alors qu’elle en remuera certainement d’autres. La musique ? Lente, introspective, souvent réduite au strict minimum avec le piano mis en avant, elle n’est ni particulièrement riche ni immédiatement familière. Il y a en fait même de bonnes chances qu’elle ne le devienne jamais tant elle est la plupart du temps très banale et pas forcément très raccord avec le chant. Et rien dans une orchestration variant de dépouillée et pauvre à inexistante ne justifie les comparaison avec Elliott Smith ou Sufjan Stevens. Quant aux textes, si Perfume Genius fait partie de ceux qui y mettent leurs souffrances, leur âme, voire plus, ils font dans l’elliptique et le pseudo-poétique, ce qui partagera là aussi sans doute l’opinion.

 

Alors ? Bon ou mauvais album ? Impossible à dire objectivement tant un tel disque trouvera aussi bien de fervents défenseurs que de solides détracteurs. Indubitablement nettement inférieur à ses modèles (auxquels on ajoutera Rufus Wainwright, Chris Garneau voire Rivulets) aussi bien dans l’écriture que dans la composition, ponctué d’autant de maladresses (‘Gay Angels et ‘No Problem’ avec leurs pénibles vocalises pseudo-sugurossiennes ; de longs passages au piano bien faiblards quand on pense à Hauschka ou Olafur Arnalds) que de fulgurances (quelques notes somptueuses jetées sur ‘Learning’; le joli rythme mélancolique de ‘Mr. Peterson’; le superbe et délicat ‘Never Did’ de conclusion), Learning est un premier disque aussi fascinant qu’irritant, trop cru, personnel et bancal pour plaire au plus grand nombre mais qui devrait devenir un disque de chevet pour certains. On vous conseillera fortement d’aller l’écouter avant d’investir mais on surveillera attentivement les prochaines livraisons de son auteur…

 

 

lyle

 

jauge5.jpg

 

 

 

 

 

 

 

http://www.myspace.com/kewlmagik

Les commentaires sont fermés.