Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Karnivool, Brisbane, The Hi-FI, le 24 Juin 2010

 

Le problème lorsque l’on adore la musique live, c’est que l’on fait tout pour arriver à l’heure afin de ne rien manquer. Ainsi, lorsque l’on me dit que les portes ouvrent à 19h30, je fais la queue à 19h20, même si je n’ai aucune idée des groupes jouant en première partie, même si je sais que la salle permet de nombreux mouvements et repositionnements, même si je sais que je ne passerai sûrement pas la majeure partie du concert dans la fosse. Je ne peux résister à l’appel d’un concert à peu de frais, même si je ne connais pas du tout les groupes. Ainsi, il y a de cela deux semaines, j’ignorais complètement l’existence de Karnivool, jusqu'à ce que l’on me propose de participer à un concours pour obtenir une place gratuite. Après avoir jeté une oreille pour connaître un peu le style de ces messieurs, j’ai décidé de me payer la place, parce qu'en manque de guitares, de gros son, de chevelus, etc. (et oui, cela arrive de temps en temps).

 

Donc arrivée tôt, et première nouvelle, Karnivool ne joue que trois heures plus tard et deux groupes vont se relayer a partir de 20h30. Pourquoi pas, ça laisse le temps de découvrir les lieux et de se remplir la panse de bière. Le Hi-Fi est une salle flambant neuve de type Elysée Montmartre, avec une mezzanine en plus. Proximité de scène assurée, ambiance s’annonçant bonne, nivellement du niveau principal pour permettre aux personnes à l’arrière d’avoir un aperçu (et donc de rester au bar tout en ayant une ligne de vue décente). Un bon départ donc.

 

Débute ensuite l’attente, la longue attente, pas trop désagréable quand personne n’est sur scène, carrément insupportable lorsque les groupes, successivement métal grunt (si vous ne savez pas ce que c’est, tant mieux pour vous) et hardcore avec quelques touches électroniques sont montés sur scène. Bon j’exagère un peu, mais un son beaucoup trop fort, une balance peu inspirée et du bruit plus que de la musique, me refroidissent assez vite. C’est dans ces moments là que l’on aurait rêvé arriver en retard et que l’on envisage même de partir en avance. Cependant, la promesse du mélange de rock alternatif et de métal progressif de Karnivool allait se montrer suffisamment alléchante pour éviter la désertion.

 

karnivool.jpg

 

Bien m’en a pris, car lorsque le groupe a lancé ses premières notes, les trois heures précédentes se sont évanouies pour nous laisser profiter de cette musique si particulière. D’entrée de jeu le groupe envoie l’une de ses chansons où les cassures de rythme se succèdent, typique, portant la voix habitée d’Ian Kenny, chanteur malingre se contorsionnant au gré des notes dans le petit espace qui lui est attribué. Petite salle, petite scène, mais directe proximité du public et connexion directe avec celui-ci. Ainsi, une fois les premières chansons très énergiques passées, le premier grand moment du set intervient avec 'Simple Boy', meilleure chanson pour moi de leur dernier album, avec ses ruptures de ton, ses ralentissements, sur lesquels le groupe a exhorté le public à se faire entendre. Sur 'All I Know, le public mange littéralement dans la main du chanteur, qui le laisse scander le refrain, des sa première apparition. Chose impressionnante, la quasi totalité de la salle connait les paroles et se met à chanter et à recouvrir le son des enceintes. A partir de là, tout s’enchaine très vite, le groupe déroulant avec une facilite déconcertante. Après une première partie presqu’entièrement consacrée à leur dernier album, ils partent naviguer dans les meilleurs titres de leur premier album et finissent par une chanson fleuve faisant la part belle aux envolées instrumentales et louchant vers le post-rock. Pour le rappel, ils viendront interpréter 'Deadman', titre fleuve d’une douzaine de minutes afin de terminer sur 'New Day', titre principal du dernier album et nom de la tournée.

 

Au final un set d’un peu plus d’une heure et demi, alors qu’ils ne supportent que deux albums cumulant 2 heures de musique, percutant du début à la fin, souvent violent, jamais bourrin, inspiré et planant sans être boursouflé, porté par un groupe prenant son pied sur scène et partageant ce sentiment avec son public.

 


Tireub

 

http://www.myspace.com/karnivool

 

 

Les commentaires sont fermés.