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Fantastic Merlins with Kid Dakota - How the light gets in

 

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Label : L'autre distribution

Sortie : 08/03/10

Format : CD

Disponible : Partout

Votre humble serviteur doit le reconnaître franchement : il n'y connaît rien en jazz. Pas faute d'avoir essayé et ce à différentes époques, mais rien n'y a fait, impossible de vraiment rentrer dans le genre. Alors la sortie d'un album du quartet Fantastic Merlins n'était en rien susceptible de me concerner, d'autant que le dernier album de Darren Jackson, alias Kid Dakota, qui faisait dans l'indie pop américaine assez traditionnelle à la place du slowcore des deux premiers, avait fortement déçu. Mais voilà, on a un côté collectionneur compulsif ou pas.

 

Et première surprise en ouvrant l'objet : il est rempli d'illustrations superbes (de Stéphane Levallois, d'ailleurs crédité sur la pochette) et cela fait plaisir de voir des labels qui ont compris que le public en a marre de payer cher pour une rondelle dans un boitier plastique avec un petit booklet ridicule. Avec un bel objet comme ça, on a vraiment l'impression qu'on ne prend pas l'amateur de musique juste pour un cochon de payeur. La deuxième surprise vient en regardant les crédits : la majorité des titres (7/11 pour être précis) sont des reprises de Leonard Cohen (oui, les titres à l'arrière auraient éventuellement pu mettre la puce à l'oreille si on les avait regardés, mais qui fait une chose pareille avant d'acheter ?) et là, forcément, la curiosité commence à vous saisir. On met le CD sur la platine, dans un mélange d'inquiétude et d'excitation...

 

Et on a beau y réfléchir encore et encore, on ne sait vraiment trop quoi penser. La voix de Darren Jackson semble échappée des 50's. Elle n'a jamais été aussi suave, grave et assurée, rendant parfaitement hommage aux classiques qu'elle reprend, même si c'est dans un style totalement différent, et ne souffre absolument pas de la comparaison. Musicalement, tout est parfait : le saxo tonne, le violoncelle pleure, la rythmique s'éclate... Quand aux trois titres originaux, 'Sung in vain', 'The little bird' et 'Antebellum', ils se glissent assez naturellement au milieu des autres. Du tout bon donc ?

 

Oui, mais non. Reconnaissons d'abord le mérite à cet album de ne jamais tomber dans la reprise stérile mais au contraire d'essayer d'apporter autre chose à ces titres connus. 'Waiting for the miracle' prend ainsi un tout autre ton et c'est une joie de le redécouvrir de cette façon. Mais l'album prend trop souvent un côté vieux film noir de série B avec un abus certain du saxophone, au point de faire un peu cabaret, ce qui rend certains titres pénibles ('Memories' en particulier est loin d'être convaincant même si on en a entendu des versions bien pires). Le parti-pris est donc intéressant mais loin de convaincre totalement. Reste une curiosité, bien agréable à écouter en feuilletant son livret, inégale mais attachante.

 

lyle

 

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 http://www.myspace.com/fantasticmerlins

http://www.myspace.com/kiddakota

Commentaires

Un peu sévère pour le côté cabaret (à moins que ce ne soit le côté Cabaret de Kurt Weill et Brecht, ce qui est alors un grand compliment). Je trouve que certaines chansons comme Famous Blue Raincoat ou le Partisan sont des réussites totales. Je collectionne les reprises de Cohen et je suis souvent déçue et là vraiment pas du tout. C'est magistral. Personnellement, j'adore le saxophoniste qui rend parfaitement dans son jeu la profondeur des paroles. Ceci dit c'est vrai que si on n'aime pas le saxophone ou le jazz, le point de vue est différent. Quand à Memories, même si on a dit beaucoup de mal sur ce titre (influence mauvaises relations Leonard avec Spector), il est traité de façon assez jouissive ici. Je pousserais l'aiguille dans le rouge.

Écrit par : Céline | 15/06/2010

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J'ai préféré être honnête d'entrée car un amateur de jazz n'aura sans doute pas la même perception que moi de cet album. Comme en plus le saxophone est un instrument que j'ai du mal à digéré quand il est au premier plan (cela dit le mec est d'évidence un sacré musicien)...

Après il ne fait aucun doute qu'on a affaire à des reprises vraiment originales et travaillées, mais certaines ne fonctionnent pas avec moi quand d'autres me ravissent. D'où la note...

Écrit par : lyle | 16/06/2010

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L'avantage aussi de ce genre de disque est aussi de le découvrir un peu à chaque écoute (c'est souvent le cas des disques plus jazz, mais pas toujours). Le soin du détail permet une écoute renouvelée se bonifiant à chaque foid. Je dois dire que je ne me lasse pas de ce disque étonnant (mon préféré ces derniers temps avec la réédition de Refused)

Écrit par : Céline | 17/06/2010

Les commentaires sont fermés.