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Woven Hand + Josh T. Pearson, la Machine, Paris , le 14 mai 2010

 

Un concert qui commence à 21h30 a de quoi rebuter les plus courageux, surtout quand on pense qu'il débutera en fait réellement au mieux une demi-heure plus tard par une première partie qu'on n'a pas franchement envie de voir et que du coup, soit le concert finira à une heure indécente, soit l'artiste qu'on est venu voir va se retrouver avec un set très court.

 

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La grande salle de l'ex Locomotive est pourtant fort bien garnie quand Josh T. Pearson monte sur scène et prend cinq bonnes minutes avant de réussir à faire enfin fonctionner la guitare et les amplis, ce qui ne peut qu'augmenter encore notre frustration. Sauf que finalement on aurait préféré qu'il n'arrive jamais à se mettre en place. Quatre titres seulement mais l'impression que cela a duré des heures (une grosse demi-heure d'après la montre, mais il y eut sans doute une distorsion temporelle à un moment). Ses chansons tristes sont tellement longues et chiantes qu'elle donneraient envier au dernier comique en vogue venant de toucher son chèque pour son dernier film à succès de se flinguer (d'ailleurs si quelqu'un avait moyen d'accéder aux I-Pods à distance, cela pourrait donner des idées...). Si un fort côté roots n'est pas un problème, il le devient quand on s'ennuie autant.

 

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Heureusement que David E. Edwards et ses compères sont très pros et s'installent en un rien de temps, car on aurait bien piqué un petit roupillon dans une salle où l'éclairage ne permet même pas de lire. Mais de toute façon, Woven Hand nous aurait réveillé en fanfare. Car si sur disque, le côté folk a progressivement disparu, on ne s'attendait pas non plus à une telle déflagration sonore. La guitare tonne, la rythmique frappe et David E. Edwards éructe avec une folle énergie. La seule comparaison que l'on puisse faire est avec Swans, autre groupe ayant tracé son propre chemin étrange aux confins du folk et du post-punk (et qu'on espère revoir en France dans le cadre de sa reformation).

 

Assis sur sa chaise, notre pasteur a l'air possédé : il s'agite, se démène, semble prêcher avec entrain la bonne parole de sa voix particulièrement saisissante et ne s'adressera au public qui l'acclame qu'après une bonne demi-heure sans temps mort pour un timide « merci » (il deviendra légèrement plus loquace par la suite). Les titres s'enchaînent, sans aucun répit et toujours avec une énergie incroyable. Une grosse part du nouvel album The Threshingfloor qui sort ces jours-ci, nous sera passée en revue ('Sinking Hands', 'A holy measure', 'Raise her hands', 'Orchard Gate', 'His rest' et sans doute d'autres qu'on n'a pas identifiés) ainsi qu'un certain nombre de vieux « classiques » ('Kingdom of ice, 'Swedish purse', 'Winter Shaker'...), toujours dans une interprétation impeccable. Mais une certaine lassitude se fait jour au bout d'un moment (chez l'auditeur en tout cas, parce que le groupe, lui, ne montre pas le moindre signe de faiblesse) tant il y a quelque chose de viscéralement violent et oppressant dans la performance de ce soir. On voudrait pouvoir récupérer un peu, mais rien n'y fait, David E. Edwards ne nous laissera jamais reprendre notre souffle. Et tel un boxeur acculé dans les cordes et roué de cou, on finit par s'effondrer, vaincu, après pas loin d'une heure et demi. Heureux ? Oui, un peu. Mais avec un goût amer dans la bouche tant on aurait préféré un moment avec plus de finesse et de variations.

 

lyle

 

http://www.myspace.com/wovenhand

http://www.myspace.com/joshtpearson

Commentaires

N'écoutez pas Lyle, c'est un rabat-joie ! En même temps, on ne peut pas lui dénier une expertise certaine en matière de musiques "ennuyeuses" :)

Non, sérieusement : ce que fait Josh T. PEARSON est tout simplement MAGNIFIQUE ! Des "chansons [certes] d'une tristesse absolue, mais interprétées avec retenue et sans excès de pathos" ai-je écrit après l'avoir applaudi le 28/04 à Dijon. L'ex-leader de Lift To Experience a toujours la CLASSE et sa voix -oh merveille !- est encore plus belle aujourd'hui !

J'imagine que le contraste a dû être saisissant entre la prestation de Josh et celle de Woven Hand. Et pourtant, on peut être aussi fan du premier que des seconds. J'aurais bien aimé voir les deux ce soir-là !

Écrit par : J-P. | 22/05/2010

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Rabat-joie ? Moi ? Bah oui, tout le monde le sait.
Mais là, je maintiens que c'était chiant comme la pluie. Et le patho était franchement en excès... Peut-être n'était-il pas dans un bon jour (à moins que lui et moi ne soyons pas tristo-compatible...)

Écrit par : lyle | 22/05/2010

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La différence entre nous c'est que toi, tu y allais apparemment à reculons ("une 1re partie qu'on n'a pas franchement envie de voir") alors que moi, je connaissais déjà (et les aimais) les "sad songs" actuelles du bonhomme. De l'émotion, oui il y en a, et encore plus en concert ; mais pas d'attitude ostentatoire chez ce chanteur d'exception. Après, je peux comprendre que cette "tristesse absolue" puisse rebuter...

Écrit par : J-P. | 22/05/2010

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Désolé JP mais sur Pearson, j'aurai plutot tendance à etre d'accord avec lyle. Disons que ce que je lis ici conforte mon avis après mes écoutes suite à tes liens sur Next Blog...
Quant à Woven Hand, ils m'ont décidé à aller aux Eurocks. Je ne doute pas que ce ne sera pas en vain...

Écrit par : Xavier | 24/05/2010

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Peut-être faut-il avaec Josh Pearson revoir ses habitudes d'écoute , celels prises avec le net et l'abondance de musique écoutée chaque jour . Persone st un artiste exigeant , qui ne se livre pas facilement , qui refuse la facilité , qui a les moyens de mettre tout le monde à terre avec sa voix s'il le veut . Mais voilà, il s'en fout de rivaliser avec Jeff Buckley ( il le peut aisément ) ; pour cela il faut le voir en live ; je pense , XAvier , que tu reverras peut-être ton jugement si d'aventure tu le vois sur scène .
Après , bien sûr , on ets pas obligé d'aimer ;
TAnt mieux , même .

Écrit par : daniel | 26/05/2010

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Effectivement Daniel, il est tout à fait possible que le charisme du gars me percute en Live.
pour cela, il faudrait qu'on me "l'impose"; en première partie de Woven Hand, par exemple....

Écrit par : Xavier | 26/05/2010

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Ne crée pas de blog , ça ne sert à rien . Tiens , je vais te le prouver : tu connais Nicolas Haas ? Ben voilà , ne crée pas de blog, ça ne sert à rien.

Écrit par : daniel | 24/09/2010

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Les commentaires sont fermés.