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Chris T-T - Love Is Not Rescue

 

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Label : XTra Mile

Sortie : 15/03/10

Format : CD

Disponible : Import

Après 11 ans et 7 albums, il est probable que si vous n'avez jamais entendu parler de Chris T-T, ce n'est pas maintenant que vous allez vous y intéresser. Et si vous avez tenté un jour de l'écouter, il est probable que vous faites soit partie de ses fans inconditionnels soit de ses nombreux détracteurs, moquant sa voix si particulière et ses textes dont certains n'hésitent pas à penser qu'ils sont dignes de la poésie d'élèves de collège. Alors pourquoi parler de Love Is Not Rescue ? Parce qu'après nous avoir parlé de Londres, de politique et même de star ('Eminem Is Gay' reste probablement son morceau le plus célèbre), c'est ce coup-ci sur un plan beaucoup plus personnel qu'il se place.

 

Eh oui, derrière cette pochette mocharde se cache bien un album de chansons d'amour. Et, des fois que vous ayez du mal à y croire, 'Nintendo' vous (ac)cueille par une introduction au piano que ne renierait pas le pire groupe de pop sucrée du moment. On retrouvera d'ailleurs cet instrument à plusieurs moments, présentant toujours un contraste certain avec la musique et la voix de son auteur. Il faut dire que le folk (à défaut d'un meilleur mot pour décrire un chanteur acoustique) du monsieur est plutôt du genre rêche et rustique aux entournures. Ajoutez à cela un chant pas vraiment académique mais très expressif et l'on comprendrera que le piano, comme le xylophone semble un peu déplacé même si Chris T-T nous présente ici ses morceaux les plus calmes et apaisés.

 

Enfin, apaisés... les histoires d'amour chez lui sont comme chez Darren Hayman, l'ex-leader d'Hefner, prétextes à des anecdotes drôles, touchantes, décalées... mais jamais des bluettes. Et si les deux auteurs présentent une capacité toute anglaise et réjouissante à se dénigrer et à se moquer gentiment d'eux-même, la grosse différence est que la truculence de l'un fait place chez l'autre à un cynisme un peu facile et à une ironie mordante dont on comprend facilement qu'ils puissent en énerver certains et qui ne conviennent peut-être pas forcément au genre abordé ici ainsi qu'aux musiques les plus douces. C'est ainsi qu'on préfèrera les quelques morceaux les plus enlevés ('Stop Listening', 'Elephant In The Room' ou 'In The Halfway House (I Don't Sleep Around)', quand la guitare sèche se fait nerveuse et le chant grognement, nous permettant de retrouver le Chris T-T qu'on préfère, celui dont on sait qu'il ne lui arrivera jamais ce dont il parle dans l'excellent morceau final 'Words Fail Me'.

 

"Thank you so much, you, for buying my music, coming to gigs, writing nice things or singing my songs. You keep me afloat, the rest of them can bite me" nous dit-il dans les remerciement de la pochette. Non, merci à toi de lutter contre vents et marées pour continuer à nous proposer tes coups de gueule comme tes amours. Et que le nombre de tes fans continue de grandir, en commençant, pourquoi pas, par vous, chers lecteurs.

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/christtuk 

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