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June Madrona, l'Espace B, le 31 mars 2010

 

Parfois, tout semble s'annoncer mal. Ce mercredi par exemple, commençant à être habitué aux pratiques en matière d'horaires dans la salle, j'arrive à l'Espace B avec trois bons quarts d'heure de retard par rapport à ce qui était annoncé sur le flyer. Première mauvaise nouvelle : personne dans la salle, donc ça ne va pas commencer de suite. Deuxième mauvaise nouvelle, un troisième groupe a été ajouté ce qui commence à me faire sérieusement craindre pour l'heure à laquelle le groupe que je suis venu voir, va jouer (oui, on est très préoccupé par l'heure de fin sur DLMDS...), vu qu'avec quatre albums à son actif, je soupçonne qu'il va être le dernier à jouer. Erreur ! Le trio (pour aujourd'hui) d'Olympia est le premier à monter sur scène (enfin ce qui en tient lieu ici), ce qui laisse envisager un set bien court... que le chanteur-guitariste Ross Cowman, en cassant puis réparant deux cordes, va bien involontairement réduire encore en peu. Ah, quand les choses commencent si mal...

 

june madrona.JPG

 

... elles peuvent parfois aussi très bien se terminer. Mais il faut dire que June Madrona joue avec une telle candeur et une telle sincérité dans des conditions  loin d'être idéales (en plus des cordes cassées, le public est bien maigre, surtout au début) ses petites tranches de vie folk qu'il est bien difficile de ne pas craquer. Le banjo est tout simplement divin, capable de meubler tout l'espace sans pour autant envahir totalement les chansons comme c'est parfois le cas, d'alterner passage tressautant puis mélancolique. Le violoncelle sait rester discret pour mieux relever la sauce. Et puis il y a la voix... Ross Cowman n'a sans doute pas un organe extraordinaire mais il y a une chaleur, une proximité, une émotion, qui sied parfaitement à ces petites histoires simples de la vie de tous les jours, ces souvenirs bons ou moins bons : l'ami perdu de vue ('Bobby Scarecrow'), la jeunesse dans les suburbs ('Juanita'), le voyage à Paris ('Lion Talk' et son délicieux refrain "Je ne comprends pas ce que vous dites, et ça ne m'intéresse pas, ooh la la la la la la")... qu'il nous présente en accordant sa guitare. Une bonne partie du nouvel album Lions of Cascadia y passera. Et si on regrettera un peu la quasi-absence d'anciens titres, ce fut une superbe façon de découvrir ces nouveaux morceaux que l'on ne connaissait pas encore (mais qu'on a beaucoup écoutés depuis). June Madrona nous aura offert un très beau moment, qui confirme ce que l'on pouvait penser du groupe : pas révolutionnaire (et ne cherchant pas à l'être) mais d'une simplicité, d'une authenticité et d'une efficacité qui le rendront cher au coeur de quelques-uns. Et pourquoi pas à vous ?

 

Que Mia Doi Todd et Young Michelin ne m'en veuillent pas, je n'ai pas eu le courage de risquer de ternir un peu cet excellent moment (et de me coucher tard...). Une prochaine fois, c'est promis !

 

lyle

 

http://www.myspace.com/junemadrona

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