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Broken Bells - Broken Bells

 

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Label : Columbia

Sortie : 08/03/10

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Broken Bells, un nom poétique et lourd d’évocations, comme imprégné de vieux sud étasunien… D’ailleurs un côté 60s est perceptible dans les premiers titres, on y évoque les débuts de la soul aux contours encore mal définis. Un léger groove qui reste encore du rock. Le duo s’autorise des escapades en cours de route et cite implicitement Santogold ('the ghost inside'), et une fin d'album un tantinet baggy qui ferait presque envie.

 

Mais on ne sait pas trop d’où vient ce disque ni où il va. C’est sympa, plutôt bien fait malgré les irréductibles défauts agaçants des productions de Danger mouse (ce son complètement écrasé, incapable d’ampleur). C’est plaisant, quoique pauvre en mélodies (très pauvre, à vrai dire), et Sailing to nowhere y va de son petit charme empreint de "déjà vu", à prononcer avec l'accent US. Limité (le pauvre sample western dans 'Mongrel heart'), agacé, mais séduisant, tel est Danger mouse (dont j'ai coupablement tendance à confondre le nom avec Modest mouse, sans doute parce que je vois mal le rapport entre son succès surfait et son talent qui plafonne). A peine arrive-t-on au dernier tiers que les morceaux, déjà peu originaux, se ressemblent entre eux, il faut dire qu'aucun des deux zozos n'est mélodiste, et que faire de jolis riffs finit par tourner en rond. Du mal, du mal, on daube mais tout ça s'écoute avec le même agrément à la dixième écoute. Après tout, le duo n'affiche pas d'autre ambition que de se faire plaisir, on peut leur savoir gré de ne pas se la péter.

 

On essaie de dire du mal, mais on tient dans la catégorie entertainment un représentant réussi. N’attendez pourtant aucun souvenir ni émotion de ce disque. Tout dépend de ce que vous attendez.

 

arbobo

 

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Pas franchement fan de Danger Mouse, absolument fan de The Shins, c'est avec curiosité et méfiance que j'attendais de voir ce que donnerait la collaboration entre le producteur omniprésent ces dernières années et James Mercer, leader du groupe américain. Une collaboration que l'on doit à une rencontre qui remonte à six ans déjà, puis à de nombreux contacts entre les deux hommes sur divers festivals, et qui s'est faite dans le secret avec un an d'enregistrement avant d'aboutir à ce premier album sous le nom de Broken Bells.

 

Le résultat est finalement à la hauteur des attentes : on retrouve la belle voix de Mercer et la guitare acoustique qu'on apprécie chez les Shins (joli 'Vaporize' et sa trompette), le groupe qui n'a peut-être pas changé notre vie mais qui l'a quand même rendue plus belle (la vie) (j'ai honte...). Et on retrouve aussi le son Danger Mouse, claviers vintage et rythmique qui tape bien ('The High Road', 'The Ghost Inside' et sa voix aiguë assez naze). Un son malheureusement trop répétitif, car peu importe le disque on a toujours l'impression d'entendre la même chose, que ce soit sur le dernier Beck, chez The Good, The Bad & The Queen ou sur le ratage Dark night of the soul, patchwork de featurings sans ligne directrice, et qui n'avait du coup plus rien d'un album de feu-Sparklehorse.

 

On n'a jusqu'ici pas trop parlé de cet album, sans doute parce qu'il n'y a pas grand-chose à en retenir. A peine deux trois bons moments (un 'Trap Doors' dans la lignée des explorations de sons de Wincing The Night Away, dernier album en date des Shins, le piano de 'Citizen') et ailleurs beaucoup de répétition et d'ennui. J'ai lu que les deux hommes travaillaient déjà sur la suite : j'aurais nettement préféré que Mercer s'attelle à un prochain album des Shins (dès qu'il aura remplacé tous les membres du groupe qu'il a viré...).

 

Erwan

 

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Les chroniques croisées sont un exercice amusant, parce que systématiquement (ou presque) elles m'amènent à écouter des albums auxquels je n'aurais pas accordé deux minutes sans elles. Pas forcément par mépris, plutôt par indifférence. Je n'ai par exemple jamais été attiré par les Shins ; je ne serais même pas capable de dire pourquoi, mais je peux affirmer n'avoir jamais entendu une note de leur musique. Du coup, je ne me suis pas jeté sur le side-project de leur leader, j'aurais même très bien pu ne jamais en entendre une seule note non plus. Sans doute aurais-je parfaitement vécu sans, mais ceci fait, je ne peux pas dire que je le regrette. Rien d'exceptionnel dans cet album très pop, un peu soul, bizarrement dansant. Mais rien de vraiment mauvais non plus. Chouette production, chouette écriture, qualités mélodiques inégales mais pas déplaisantes. Au bout de deux écoutes, on se dit que ça va être un 6/10, note diplomatique, note que finalement on met le plus souvent dans une année. Cinq de plus et on en est sûr. Tout n'est pas toujours bon et l'on pourra regretter qu'une musique se voulant résolument catchy contienne finalement si peu de titres vraiment marquants et valent surtout pour son ambiance générale plutôt charmante. On l'aura bien sûr très certainement oublié dans deux ans (je compte large). Mais en l'état, c'est plutôt un bon album.

 

Thomas

 

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http://www.myspace.com/brokenbells

Commentaires

Pour une fois, 100 % d'accord avec Erwan ;-)
Sauf sur la note, encore un peu trop généreuse...

Écrit par : Thierry | 28/03/2010

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Well, j'avais mis un commentaire qui a disparu (peut-être à cause du lien que j'y avais mis). Je le retire donc.

arbobo a écrit: " il faut dire qu'aucun des deux zozos n'est mélodiste".
Il ne faut jamais avoir entendu "Kissing The Lipless", "Saint Simon", "Australia", "Gone For Good", "Turn a Square", "Know Your Onion", "The Celibate Life", etc... pour penser cela.
Si malheureusement cet album de Broken Bells est mélodiquement bien loin des sommets des Shins, je ne jette pas le meilleur groupe pop des années 2000 avec l'eau du bain.

Écrit par : Franck Z | 28/03/2010

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Je le trouve plutôt bien, moi, cet album. Bon, on est loin des sommets pop intouchables des Shins, mais je l'écoute avec beaucoup de plaisir :)

Écrit par : Alex (Le Yéti) | 28/03/2010

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c'est pas qu'il est mauvais (sinon il aurait pris des 3/10), c'est que ça ressemble à tellement de trucs, et ça imprime tellement peu nos mémoires...

et je maintiens que côté mélodies ça va pas bien loin.
il y a beaucoup de trucs récents plus intéressants rien qu'en 2010, le archie bronson outfit, love is all, tindersticks, wolf people, S... :-)

Écrit par : arbobo | 28/03/2010

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"aucun des 2 zozos n'est mélodiste"
mais qu'est ce qu'un bon mélodiste ? une belle mélodie ?
c'est comme le bon ou le mauvais chassseur ça...

disons que soit la mélodie nous touche soit pas pas du tout soit elle met du temps à cheminer dans notre cerveau et fini par apparaitre

ici tout est immédiat c'est vrai, aucune prise de tête les 10 mélodies se sont insinuées rapidement dans ma tête et n'en sortent plus depuis une dizaine de jours
j'aurais donc été plus large que vous

Écrit par : drgbs | 29/03/2010

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En tous points d'accord avec Thomas...
Album plaisant mais sans relief...
Danger Mouse travaille avec les meilleurs, c'est un fait. Mais à part le Modern Guilt de Beck (réussite inespérée selon moi), ses collaborations avec The Black Keys ou Sparklehorse furent loin de donner les meilleurs albums de ces groupes (sans parler du très mauvais disque de Martina Topley Bird, The Blue God...)
Je ne connais pas The Shins non plus et me suis intéressé à cet album par le truchement Danger Mouse/Dark Night of the Soul.
Sinon, le genre de truc parfait pour "mettre de la musique" sans vraiment l'écouter...

Écrit par : Ska | 12/04/2010

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