Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

 

16pac - Down the Elevator

 

16pac.jpg

Label : Autoproduit

Sortie : mars 2010

Format : CD

Disponible : ici

Difficile de croire que c'était il y a déjà quatre ans que sortait Endless Work In Progress, album de pop teinté d'électro n'ayant pas peur de flirter aussi bien avec le post-rock que le trip-hop et trouvant sans problème sa place parmi les 10 meilleurs albums francais de la décennie (que trop peu de personne connaissent...). Mais 16pac a pris son temps pour nous ciseler un nouveau petit joyau dont on a peine à croire qu'aucun label sérieux n'ait pris la peine de le distribuer. Tans pis, et voilà une excellente occasion d'acheter ce Down The Elevator directement au groupe (avec ses deux prédécesseurs, c'est presque donné en plus !).

 

Dès les premières notes de 'Mekong Song', un constat s'impose : le trio a mis toutes les voiles vers le trip-hop. Beats agressifs, guitares syncopés, voix féminine mutine... les ingrédients les plus habituels du genre sont là. Mais ne vous attendez pas à quelque chose cherchant à émuler les poids lourds du genre comme Massive Attack, Portishead ou Tricky, mais plutôt à une musique se rapprochant de groupes à la périphérie du mouvement comme Ilya ou Fiel Garvie. Une musique à la fois doucement rêveuse et hypnotique, qui vous berce et vous transporte.

 

Bien évidemment, le chant d'Emma est un des points forts : cool, froid, un poil désabusé et absent mais sensuel, il habite le disque tout en rappelant étrangement la Sophie Ellis-Bextor encore toute jeune et indée de TheAudience. Mais si cette voix envoûtante est la première chose qu'on remarque,  on s'intéresse très vite à une musique bien plus riche et variée qu'elle n'en a eu l'air après quelques premières écoutes rendues distraites par les atouts vocaux de la demoiselle. Dans un premier temps d'un classicisme de fort bon aloi, elle alterne ballades langoureuses aux guitares subtiles et moelleuses ('Please' ou 'So Strange') avec des morceaux plus électro, plus entraînants et plus planants ('Mekong Song' et 'Poderosa'). Et puis en mélangeant les deux et en finissant par deux minutes franchement tordues, 'In The End' brouille totalement les cartes et lance l'album sur de nouvelles bases.

 

Dès 'Blueprint Of My Soul', morceau lorgnant vers l'electro/ambient et où la voix parle plus qu'elle ne chante, un peu à la manière de Black Box Recorder, l'album part ainsi dans des dimensions plus complexes et expérimentales. Pas que la première partie soit plus facile et la deuxième plus abstraite, juste que les chansons prennent une dimension supplémentaire. Les boucles se font plus prenantes, les sonorités plus étranges, les ambiances plus sombres ('Someone Erased My Audio Tapes') ou plus décalées ('The Girl Named Jesus') . Encore un très bel album pour 16pac. Ne passez pas à côté.

 

lyle

 

jauge8.jpg

 

 

 

 

 

 

http://www.myspace.com/16pac

Commentaires

Bien d'accord avec toi, Lyle !
Et les trois dernières chansons de cet album sont tout simplement géniales. Oui, vivement recommandé (comme dirait l'autre :)).

Écrit par : Alex (Le Yéti) | 08/03/2010

Répondre à ce commentaire

Merci Alex ! (et à Lyle aussi bien sûr). Pourquoi on parle pas de nous dans le sous-marin jaune ? ;-)

Écrit par : François | 16/03/2010

Répondre à ce commentaire

Les commentaires sont fermés.