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Private Garden - Tempest

 

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Label : Artificial Productions

Sortie : 21/11/09

Format : CD / MP3

Disponible : Import

Mais qu'ont-ils fait du post-punk et de la cold-wave ? On peut se le demander en écoutant les hordes de groupes anglo-saxons ayant depuis dix ans suivi dans cette voix ces précurseurs dans le repompage que furent Interpol et rivalisant de médiocres bluettes pour dancefloors indés (n'est-ce-pas Editors ?) et de textes sensément noirs confinant au ridicule (oui, White Lies, je parle -entre autres- de vous). Heureusement de ce côté-ci de la Manche, on sait se montrer à la fois plus respectueux et plus imaginatif dans ce genre de musique : il y eut avant même que le quatuor new-yorkais n'emporte la mise, les excellents Curtain, et plus récemment des groupes comme Frustration et Object. Petits nouveaux dans le genre, les suisses (enfin, ils sont basé en Suisse mais un seul membre vient de là...) Private Garden nous propose un Tempest dont le titre sonne comme une promesse.

 

Il sera donc inutile de me demander "et si on danse ?" engoncé dans votre costume de goth ressorti pour la circonstance. D'ailleurs vous pouvez le laisser au placard, s'il s'agit ici d'une musique sombre, elle n'est pas non plus désespéré. Après 'Hills' un court instrumental (qui trouve d'ailleurs deux échos au milieu -'Fields - et vers la fin -'Adrift'- de l'album) tout en douceur et agrémenté d'une pointe de violoncelle, vont se succéder des titres aussi classiques qu'efficaces : la basse résonne, les guitares tissent une ambiance un peu poisseuse que la voix, grave, profonde et un peu heurtée finit d'installer. Point de véritable tempête ici, mais plutôt une longue fin d'après-midi d'automne au ciel gris, ponctuée de temps en temps par un petit orage (le déluge de guitares qui ponctue 'Fair Disease') ou par quelques timides rayons de soleil (quelques lumineux passages de guitare sur 'Tell the man not to walk' sans doute le meilleur titre de l'album). Cela reste fidèle dans l'esprit aux grands anciens (Joy Division, Bauhaus) tout en sonnant résolument moderne, sans doute par un petit côté post-rock qui évite à Private Garden de trop sembler sous influence.

 

Après toutes ces fleurs (et encore n'ai-je pas insisté sur la grande qualité des musiciens et sur le travail de production en tout point impeccable), vous vous interrogez sans doute sur la note que vous vous êtes empressés d'aller voir en premier (ne niez pas, tout le monde le fait...). Eh bien oui, dans "longue fin d'après-midi d'automne au ciel gris" il y a longue et c'est malheureusement une impression vivace après de multiples écoutes de ce Tempest. Un petit côté répétitif dans les morceaux (seul 'Tell the man not to walk' accélère un peu le rythme et romp la monotonie qui s'installe), un chant qui lasse un peu vite et un léger arrière goût de déjà-entendu empêchent d'être totalement convaincu par un disque par ailleurs d'une rare maîtrise pour un premier opus. A moins que ce ne soit le temps pas franchement folichon de ces dernières semaines qui se révèle peu propice à ce genre de musique...

 

PS : le disque est disponible auprès du groupe en CD et devrait arriver bientôt sur Itunes.

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/privategarden  

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