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Christopher Rees - Devil's Bridge

 

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Label : Red Eye

Sortie : 11/05/09

Format : CD

Disponible : Import

C'est l'histoire d'un mec tellement passionné par les Etats-Unis qu'il quitta son Pays de Galles pour les parcourir de part en part et qu'il y trouva l'envie d'y devenir chanteur. L'histoire d'un mec qui, depuis son retour au pays il y a dix ans, enchaîne les disques dans un certain anonymat (même s'il a été une fois nommé artiste gallois de l'année). Un mec dont ce 'Devil's Bridge' a été si peu médiatisé qu'il m'a fallu plus de six mois pour apprendre son existence alors que Christopher Rees mérite sans aucun doute une petite place au panthéon des singers/songwriters des années 2000.

 

Tous les instruments de l'Amérique profonde sont là : harmonica, violon, banjo, mandoline... pour un grand voyage entre bluegrass, folk appalache, gospel, country et même rockabilly. "Quel intérêt d'écouter un gallois faire une musique traditionnelle alors qu'il existe tant d'artistes "authentiques" ?" pourriez-vous me demander. Mais combien ont cette qualité d'écriture, cette perfection dans l'exécution, cette capacité à provoquer les émotions ? Christopher Rees a une passion pour les grands Classiques (John Cale, Tom Waits, Johnny Cash...) et cela s'entend tout au long de 12 morceaux totalement intemporels dans lesquels il nous présente, non pas un simple pastiche des artistes qu'il admire, mais sa vision plus ou moins fantasmée d'un pays qui l'obsède, transfigurée par ses racines.

 

De sa voix si particulière, sorte de Chris Isaak usé et désabusé, il va mettre en musique des histoires tragiques, nous parlant de foi, de destins contrariés, d'espoirs déçus... Ainsi a-t-il mis en musique sur un banjo sautillant le texte traditionnel 'Prescott's Confession' présentant les dernières paroles à la foule d'un condamné à mort pour le meurtre de sa maîtresse tandis que 'Shadows In The Night', derrière ses atours de folk entraînant et joyeux, nous conte les derniers moments d'une jeune femme battue à mort. Mais le moment le plus poignant est sans doute 'Hangman's Tree' qui présente d'une voix particulièrement grave et avec un seul banjo lent et plaintif, l'histoire d'un homme injustement condamné à mort pour l'incendie de sa maison ayant causé la mort de sa femme et de ses enfants.

 

Encore un album impeccable et malheureusement bien trop ignoré pour Christopher Rees, qui n'a peut-être pas la cohérence de son prédécesseur, Cautionary Tales, qui reste pour l'instant son chef d'oeuvre, mais pourrait faire, par sa grande diversité musicale (plus que par sa thématique...) un parfait point d'entrée à sa discographie.

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/christopherrees  

Commentaires

ça, ça me parle tout de suite sans même l'écouter.
je pars en quête !

Écrit par : Thierry | 04/02/2010

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Tu me diras ce que tu en penses !

Écrit par : lyle | 05/02/2010

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Les commentaires sont fermés.