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Laura Veirs - July Flame

 

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Label : Bella Union

Sortie : 11/01/10

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Même si Laura Veirs a sorti son premier album il y a déjà 11 ans, ses vertus de pionnière deviennent assez minces face à la pléthore d’artistes évoluant dans le même registre. Le « trop entendu » s’ajoute au risque de « déjà entendu » (chez Suzanne Vega, chez Fionna Apple, ou dans ses propres albums).

Seuls remèdes, des morceaux hors pair, un chant captivant, des textes perçants… Ingrédients qu’elle n’utilise qu’avec parcimonie. Il faut se retenir assez fort pour éviter des comparaisons, qui finissent par fuser à force de ressemblances (à celles déjà citées, ajoutons Shannon Wright, Essie Jain, Frida Hyvonen, Emily Jane White, et bien d’autres).

 

J’étais parti pour souligner toutes les qualités de ce disque. Il en a. Le titre d'ouverture aurait pu figurer sur le premier Alela Diane, c'est dire s'il est plaisant. J'étais parti pour lui mettre une note vraiment élevée.

Mais plus j’écoute cet album ou les précédents de Laura Veirs, plus je suis agacé. Plus je trouve que les titres traînent en longueur. Plus je retrouve dans tel refrain, tel couplet, une chanson déjà entendue ailleurs. Cette pop là ne nous transporte pas en terrain inconnu, et il ne faudrait pas beaucoup pour qu’elle vire à la sauce FM (le titre 'July flame').

J’aime sa voix, et elle s’en sert bien. J’aime assez son univers, aussi, donc nous voilà bien partis. Mais tout ceci est un peu trop sage et pas assez inspiré. On en connaît d’aussi peu aventureuses qui font tellement mieux, et ne lassent pas. La comparaison avec ses premiers albums est sans équivoque. Depuis quelques albums la musicienne tourne en rond.

 

Alors que faire ? Vous empêcher de commettre l’irréparable. N’achetez pas trop de Laura Veirs. Un ou deux albums feront l’affaire, dont celui-ci par exemple (avec une préférence pour The Triumphs And Travails Of Orphan Mae). Et ne l’écoutez qu’avec parcimonie. Laissez le charme de l’instant agir, car c’est quasiment la seule vraie force de cet album.

D’aucuns trouveront que c’est déjà énorme. Ils n’ont pas tort, mais pour avoir franchi allègrement ce stade, on s’avoue déçu déçu déçu.

 

arbobo

 

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Je sais déjà ce que la plupart des gens vont dire à propos du nouvel album de Laura Veirs. La même chose que mes camarades dont vous pouvez lire la chronique ici (je ne suis pas devin, j'ai juste triché en lisant leurs reviews avant d'écrire la mienne). Ils diront que Laura Veirs est une folkeuse de plus, que ce July Flame n'a rien de plus que les albums de ses collègues. Que Laura Veirs a fait mieux avant, qu'elle ne se réinventera pas avec ce disque. Ils auront sans doute raison, au moins sur certains points. Mais est-ce une raison pour bouder son plaisir? Oh non! Parce que Laura Veirs n'est pas une folkeuse de plus, et qu'elle était déjà là quand les petites Alela ou Emily Jane devaient encore en être au stade d'enregistrement de démos dans leurs chambres. Parce que, quoi qu'en disent certains, elle a derrière elle une discographie parfaite (oui, même les deux derniers disques sont très bons) et qu'il n'y a donc aucune raison que cela change avec July Flame. Parce que Laura a surtout une voix bien à elle, légère et pétillante quand les autres sont souvent graves ou tristes (mais ce n'est pas un défaut). Et parce que cet album devrait plaire à ceux qui, justement, estiment que sur les deux derniers albums plus pop/rock que purement folk Laura Veirs s'égarait un peu. Le côté folk, le dépouillement des compositions sont de retour sur ce disque (à part le titre éponyme plus deux trois autres). Et franchement, que trouver à redire quand on entend ce son de guitare incroyable ('Silo Song'), ces lignes de violon qui épousent à merveille la voix de Laura ('When You Give Your Heart'), ce piano beau et triste accompagné par un orgue et un quatuor à cordes sur 'Little Deschutes' ou encore cette adaptation de l'un des plus beaux poèmes du monde, "Le dormeur du val" de Rimbaud ('Sleeper In The Valley'). A peine pourra-t-on regretter sur ce disque un petit passage à vide sur les trois titres qui suivent l'intro parfaite 'I Can See Your Tracks'/'July Flame'. Pour le reste je tiens là mon premier coup de coeur de l'année, et qu'on ne me reproche pas mon manque d'objectivité parce que je suis amoureux (même si c'est vrai), je sais rester très professionnel dans mes chroniques!

 

Erwan

 

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Attention lecteur : je vais blasphémer. Un gentil blasphème principalement fait d'ignorance - je ne connais pas plus que ça la dénommée Laura Veirs - mais un blasphème tout de même compte-tenu de la cote d'amour que lui vouent certains de mes amis. Cette précaution préalable posée, allons-y gaiement : dès les premières notes de July Flame, je me suis emmerdé. En fait, pour être honnête, même la pochette me semblait déjà des plus emmerdantes. Alors la musique... eh bien la musique, comme on pouvait s'y attendre, est folk, molle et mélancolique. Ouais. Génial. Alors dans l'absolu, ce n'est pas déplaisant. Pas plus que n'importe quel autre disque de n'importe quelle autre folkeuse mélancolique. Mais à la longue, la progéniture honteuse d'Emmylou Harris commence à sévèrement gaver les portugaises. C'est que pour proposer de la bonne folk, genre qui par définition se joue en 2010 exactement comme il se jouait en 1975 et se jouera probablement en 2048... y a pas dix mille solutions. Il faut soit avoir une personnalité suffisamment forte pour qu'elle imprime durablement la musique (et donc l'auditeur), soit écrire de grandes chansons. C'est d'ailleurs l'une des grandes escroquerie folk que d'avoir pu laisser croire à plein de gens qu'en jouer était s'inscrire dans une tradition autorisant l'artisanat le plus inoffensif. Ce n'est pas forcément faux ; mais c'est oublier que les grands noms de la légende folk, qu'il s'agisse de Guthrie, Dylan, Harris ou Parsons, étaient certes des artisans s'inscrivant dans une tradition... mais aussi et surtout des génies étouffants de charisme et pourvus d'un sens mélodique renversant. Laura Veirs, même à son meilleur (et il y a du bon sur cet album, par exemple 'Wide-eyed, Legless' ou 'I Can See Your Tracks'), n'est rien de tout cela. Elle n'est qu'une gentille artisane que son manque de prétention et d'ambition ne suffit pas à racheter pour la grosse demi-heure d'ennui que propose son July Flame (en fait la platine m'indique que le disque dure trois-quarts d'heure... c'est donc que j'ai dû m'assoupir vers le milieu). Un disque comme tant d'autres. Ni bon ni mauvais, ni même vaguement intéressant. Insignifiant dans l'acceptation la plus large de ce terme.

 

Thomas

 

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Avant même d'avoir appuyé sur le bouton play de mon lecteur, je savais que ce July Flame, nouvel album de Laura Veirs, allait me plaire. Car, ne nous voilons pas la face, depuis un Carbon Glacier qui allait au-delà de l'ennui, Laura Veirs fait toujours le même album. Toujours. Et elle le fait bien.

 

Comme prévu, j'ai aimé ce July Flame. Et ce dès la première écoute. Un disque comme prévu dans la droite lignée des trois précédents : guitare en bandoulière, mélodies joliment troussées, voix accrocheuse et reconnaissable entre mille, et textes bien écrits.

 

Pourtant, au fur et à mesure des écoutes, je me suis rendu compte que cet album était peut-être plus beau que ses devanciers, pour qui j'ai déjà beaucoup d'affection. Mieux arrangé, plein d'idées délicates et produit avec soin et doigté, July Flame a l'intelligence d'insister sur des petits détails finalement anodins mais qui, mis bout à bout, rendent le tout plus consistant.

 

Evoluant dans une sphère bien plus feutrée que sur Saltbreakers ou Year of the Meteors, ce disque s'appuie sur quelques notes de cordes cachées là-bas au fond pour se donner du coffre, et met en valeur un cuivre, que beaucoup auraient laissé sur le bord du mastering, pour donner de l'ampleur à l'ensemble. En forme et inspirée, elle se permet même le luxe, le temps d'une chanson ('Carol Kaye') de se prendre pour la version féminine de Nick Drake, avec délicatesse et légèreté.

 

Laura Veirs continue donc de creuser son sillon, ses petites lunettes rondes sur le nez, avec toujours la même sincérité et la même envie : celle de faire de simples mais belles chansons, accompagnée d'une guitare acoustique, électrique ou d'un banjo. Toujours le même album, toujours la même réussite on vous dit.

 

-Twist-

 

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http://www.myspace.com/lauraveirs

Commentaires

Bizarrement, je pense un peu tout cela à la fois. La demoiselle a déjà fait mieux, plein d'autres aussi, mais ça reste fort agréable à écouter... à petite dose !

Écrit par : lyle | 20/01/2010

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C'est bien pour ça que tu es notre Leader :-)

Écrit par : Thomas | 20/01/2010

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"un petit passage à vide sur les trois titres qui suivent l'intro parfaite 'I Can See Your Tracks'/'July Flame"

C'est marrant parce que j'ai pensé exactement la même chose. En fait, jamais je m'étais senti autant en phase avec une chronique.

Écrit par : Panda Panda | 20/01/2010

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Je vais suivre le conseil d'Arbobo: comme je n'ai jamais écouté la moindre note de Laura Veirs (oui, shame on me), je vais commencer par celui là. A priori, le fan d'Alela Diane que je suis devrait aimer... :)

Écrit par : Le Yéti | 20/01/2010

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100 % d'accord avec Thomas.
Vive Emmylou !

Écrit par : Thierry | 20/01/2010

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4 avis, 2 écoles ^^

et une fois de plus thierry et moi globalement d'accord, ça va finir par devenir suspect :-)

Écrit par : arbobo | 20/01/2010

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Ben ça, la prochaine chronique croisée, ça sera en combien de stations?

J'ai pas encore écouté ceci dit, mais je pose ma question, qui n'a rien de contradictoire avec les quatre : c'est quoi un bon (une bonne) singer-songwriter?
Ajout étonnant sur base des albums : faut la voir, elle a un charisme impressionnant sur scène (et de préférence, en "club", bien entendu!)...

Écrit par : Mmarsupilami | 20/01/2010

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J'aurais tendance à dire que c'est quelqu'un qui écrit de bonnes chansons (textes et musiques, hein, car dans l'acceptation anglo-saxonne du terme "songwriter" le texte est logé à la même enseigne).

Écrit par : Thomas | 20/01/2010

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Moi j'en dis comme Arbobo :)

Écrit par : Benjamin F | 23/01/2010

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