| Le Gla'zart a changé depuis mon dernier passage : la scène a été reculée, du coup le public est au milieu des piliers, on se croirait à l'Arapaho... (mais si souvenez-vous les anciens !) Ce qui n'a pas changé malheureusement c'est la relative maigreur du public pour une affiche pourtant alléchante proposée par les Boutiques Sonores.
Venu seul avec sa guitare, The Patriotic Sunday montre un peu tous les défauts dont peut faire preuve quelqu'un tout seul sur une scène : voix n'ayant rien de remarquable, absence totale de présence assis sur sa chaise, musique assez monotone... Le temps de deux/trois chansons ça passe mais là cela devient vite ennuyeux. Et ce n'est pas une reprise de 'Billie Jean' qui permettra de finir le concert sur une bonne note. Dommage car les morceaux semblent bien plus intéressants sur disque.  Jim Fairchild alias All Smiles est lui aussi venu seul (il espère revenir avec la formation complète l'an prochain) et sera autrement plus convaincant. Pourtant l'ancien guitariste de Grandaddy n'a pas lui non plus une voix particulièrement brillante, mais il sait la varier et la moduler pour rendre ses chansons plus dynamiques. Et il met une présence et une énergie communicatives dans des chansons allant du folk dépouillé à de la pop ensoleillée. Il faut dire que c'est un sacré bon guitariste. Du classique, peut-être sans génie, mais du solide et comme le monsieur sait occuper la scène et attirer toute l'attention à lui, il nous offre un bien bon moment. Presque trop court...  Débarrassons-nous de suite des comparaisons avec Neil Young, les Beach Boys, Wilco ou Grandaddy qui reviennent rapidement à l'écoute de Tales From The 47 Willows, le nouvel album de Fairguson (dont on reparlera bientôt en ces pages). Si ces influences restent bien présentes, le groupe prend une toute autre dimension sur scène. Plus rock, plus varié, il mélange folk, country, pop 70's, prog... souvent dans le même morceau. Il n'est en effet pas rare qu'un titre change totalement de direction en plein milieu tout en restant délicieusement fun et accrocheur. Et si le groupe semble parfois échappé de la fin des 60's ou du début des 70's, ce n'est finalement pas tant par une ressemblance formelle (les rythmes et les sonorités ne sonnent pas datés mais bien au contraire très actuels, que par l'esprit : on se sent revenu à une époque d'avant le Sida, le chômage, les crises, le H1N1... une époque insouciante et joyeuse. Le groupe semble s'être éclaté. Nous c'est sûr, ce fut le cas.
lyle
http://www.myspace.com/fairgusontheband |
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