Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

 

Kings of Convenience - Declaration of Dependence

 

koc.jpg

Label : Source

Sortie : 05/10/09

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Attention, révolution chez les Kings of Convenience : ils ont tout changé. Ils ont engagé un batteur, ont troqué leurs guitares sèches contre des guitares électriques bien saignantes et font désormais dans le prog-rock pompeux à la Muse, parce que le folk gentillet ça va un moment mais bon... ok je déconne. Vous avez eu peur hein? Kings of Convenience c'est toujours pareil, deux types, deux voix, deux guitares sèches, et pas mal de superbes chansons. Le seul changement de taille se trouve sur la pochette finalement, puisque contrairement aux deux premiers disques il n'y a pas de jolies filles sur celle de Declaration Of Dependence. Révolution vous dis-je!

 

Une fois passée la pochette et posé le disque sur la platine, '24-25' est là pour nous rassurer tout de suite et on retrouve bien l'univers des folkeux norvégiens. Les deux voix chaudes se complètent à merveille, l'une juste un ton au-dessus de l'autre, comme si elle se posait délicatement par-dessus pour la suivre sur tout le morceau. Les guitares par contre vont chacune de leur côté : la première, discrète dans le fond, amène le ton du morceau, sa régularité, alors que l'autre part un peu dans tous les sens, comme ce solo sur la fin du titre qui apporte la touche bossa nova au disque, une touche qui a l'air plus présente sur Declaration Of Dependence (en atteste la pochette qui délaisse les ambiances nordiques pour un bord de mer avec palmier). De 'Mrs. Cold' à 'Boat Behind', magnifié par un violon et une contrebasse, en passant par quelques titres plus lents et mélancoliques (tel 'My Ship Isn't Pretty'), tout semble posséder la perfection de la simplicité (ou inversement).

 

Parfait alors? Ce serait mon avis après quelques écoutes, mais un reproche est apparu après de nombreuses écoutes, après de longues semaines. Au bout d'un moment, passé une grosse moitié de l'album, on décroche un peu (il faut aussi bien dire que les meilleurs chansons se trouvent au début du disque). Les morceaux commencent à se ressembler un peu trop, et on finit en roue libre. Alors le mieux c'est de ranger le disque aux côtés de ses deux prédécesseurs et d'attendre un peu pour le ressortir, pour voir si cette impression n'est que passagère, et si l'on ressentira bien dans quelque temps les effets de manque de notre dépendance.

 

Erwan

 

jauge7.jpg

 

 

 

 

 

 


 

Quand  Quiet Is The New Loud débarqua en 2001, au milieu de hordes de groupes post-britpop, post-grunge, post-indie-rock-ricain, nu-metal..., ce fut la stupéfaction. Affublé du titre de Simon & Garfunkel modernes et adoubé rois du New Acoustic Movement (genre aussi vite oublié qu'il fut crée par la presse anglaise), le duo Kings of Convenience fit redécouvrir au monde indé un genre alors ultra-ringard : le folk ! Un deuxième album oublié (et oubliable...) dès sa sortie et des tas de projets parallèles pour Erlend Øye plus tard, le groupe nous revient avec ce Declaration Of Dependence alors qu'on ne compte plus le nombre d'albums de folk qui sortetnt chaque semaine. Comment allait se comporter le "grand ancien" face à toute cette jeune garde ?

 

Deux constatations s'imposent dès la première écoute : le groupe n'a rien perdu de son ambiance si particulière et les harmonies vocales sont toujours aussi belles. Mais très vite, on s'emmerde un peu. Certes, il y a a quelques beaux titres ('Boat Behind' sort vraiment du lot) mais la plupart sont d'une banalité confondante et l'album tire irrémédiablement en longueur : à partir de 'Power of Not Knowing' on attend avec une certaine impatience la fin, qui met bien du temps à venir (il reste alors cinq morceaux à tenir, tous plus longs - ah, la relativité du temps - les uns que les autres). On se dit alors que le groupe en est au stade de l'application sage d'une formule qui a fait ses preuves, sans génie et sans enthousiasme.

 

Par acquit de conscience, on se ré-écoute Quiet Is The New Loud pour confirmer cette impression. Et on se rend compte que cet album, adoré à sa sortie (d'autant que les performances en concert du duo était alors fabuleuses), a plutôt mal vieilli (comparé au premier de Turin Brakes par exemple) même s'il propose des mélodies bien supérieures à celles de ce nouvel opus. Il y avait une sorte de joie juvénile, de plaisir simple et communicatif que l'on ne retrouve pas dans un disque plus mélancolique et introspectif. Les Kings of Convience auraient-ils vieilli ? Sans doute, et ce n'est sans doute pas ce que l'on espérait d'eux...

 

lyle

 

jauge4.jpg

  


 

 

Quand 'Mrs Cold' est sorti durant l'été, teaser à l'album à venir, j'ai été prêt à m'enflammer, prêt à vibrer à nouveau au son de ces doux norvégiens des Kings of Convenience. J'y croyais, basant mes espérances sur un premier album touchant presque au divin, et oubliant avec peut-être un peu trop de facilité un second album, Riot On an Empty Street, en demi-teinte.

 

Declaration Of Dependence est donc arrivé dans mes oreilles. Cinq ans après, leurs petites ritournelles guitare-voix (embellies de cordes par moments) n'ont pas changé, avancent toujours à pas feutrés dans nos oreilles, à coups de mélodies justement senties. Et je dois avouer que je suis tombé assez rapidement sous le charme. Pour assez vite m'en détacher.

 

Comprenons-nous bien: Declaration Of Dependence n'est pas un mauvais album. C'est même un joli disque des Kings of Convenience. Mais il n'a pas l'aura, ni la classe et encore moins l'effet de surprise qu'avait pu avoir sur nos oreilles Quiet Is The New Loud. Il n'a rien de renversant ni d'essentiel.

 

Et à dire vrai, Eirik Glambek Bøe et Erlend Øye s'en fichent un peu. A les écouter garder la même philosophie légère et classique, le duo a fait le choix de rester ce qu'il est. A savoir composer des bluettes parfois délicieuses, naviguant entre folk et acoustique, rappelant par moment le fantôme de Nick Drake.

 

Noter ou juger cet album n'est pas aisé. Car, et j'insiste, il n'est en rien décevant et, en même temps, n'est en rien indispensable. Declaration Of Dependence est juste un album délicat, peut-être un poil trop long (l'ennui peut vous rattraper) de deux amis qui, cinq ans après leur second album, ont décidé de rempiler. Non pas pour remplir les caisses. Plus pour se faire plaisir. Voire se retrouver.

 

Il se dégage une sincérité assez troublante de cet album. Et comme chacun sait, la sincérité, aussi belle soit elle, n'est pas exactement exempte de tous reproches et encore moins d'imperfections.

 

-Twist-

 

 jauge5.jpg

 

 

 

 

 

 

 

http://www.myspace.com/kingsofconvenience  

 

Commentaires

Il est bien faible cet album je trouve... un manque d'inspiration flagrant. C'est joli, mais sans vie sans âme. Déjà oublié alors que l'album n'est même pas fini...

Écrit par : KMS | 06/11/2009

Répondre à ce commentaire

Marrant, j'ai suivi exactement la même démarche que Lyle pour arriver à la même conclusion.
Question de départ : pourquoi ça m'ennuie (relativement, tout de même) alors que tout le monde dit que c'est comme il y a huit ans et que j'avais adoré?
Question suivante : s'ils n'ont pas changé, comme le disent beaucoup, c'est moi qui ai changé?

Ecoute comparative de l'ancien et du nouveau, donc.
Et oui, même l'ancien (mais tellement meilleur, tellement moins moelleux dans le mauvais sens du terme) n'était pas si merveilleux que cela.
Mon approbation de la chronique va jusqu'au petit commentaire sur Turin Brakes qui, lui, n'a pas vieilli, sans jamais réussir à renouveler.

Ma désapprobation : 4/10, ça ne mérite tout de même pas un tel déshonneur!

Écrit par : Marsupilami | 07/11/2009

Répondre à ce commentaire

Je ne vais pas revenir sur le pourquoi du comment qui fait que la simplicité dégagée par KOC me touche toujours, mais si je conçois qu'on puisse s'y ennuyer, je trouve aussi le 4/10 un peu déshonorant pour un groupe à qui on ne peut enlever ses qualités de songwriting et son authenticité (cf le live de la Blogo). Voilà c'est dit ;) Sinon c'est toujours aussi cool ces chroniques croisées.

Écrit par : Benjamin F | 07/11/2009

Répondre à ce commentaire

L'album n'est pas en lui-même mauvais mais il m'ennuie à mourir. Je ne le ressortirais probablement jamais (comme le deuxième) donc, pour moi, il ne mérite pas la moyenne...

Et il y avait beaucoup plus de simplicité dans Quiet is the new loud mais les morceaux étaient nettement meilleurs.

Écrit par : lyle | 08/11/2009

Répondre à ce commentaire

on s'ennuuuuuuuuuuuie dur !

Écrit par : bambino | 08/11/2009

Répondre à ce commentaire

Je vous rejoins assez sur l'appréciation globale des KOC.
Surnommés les Simon and Garfunkel scandinaves à leur début, il faut bien avouer qu'il n'en ont gardé qu'un seul aspect et ça ne leur permet pas à mes oreilles de durer. Donc forcément répétition et en moins bien.
Il y avait de très belles chansons sur le premier album (et effectivement, merveilleux souvenir d'un concert au Café de la Danse) mais déjà à mi-album, on ne pouvait s'empêcher de réfréner un baillement et il ne fait que s'amplifier avec les albums suivants qui ont perdu une certaine fraîcheur.
En fait ,"Quiet is the new loud" avait un sens à l'époque mais aujourd'hui où il y a pléthore de folkeux traditionnalistes à tous les coins de rue, on aurait bien envie de leur dire de mettre un peu d'audace dans leur formule.

Écrit par : Franck Z | 08/11/2009

Répondre à ce commentaire

Ce disque est.... chiant. Désolé, j'ai beau chercher, je ne trouve rien de plus classe à dire. On a l'impression d'écouter la même chanson sur la longueur du disque. On s'emmerde.

Écrit par : Esther | 08/11/2009

Répondre à ce commentaire

MMM... quand je lis tout ça je suis bien content d'avoir échappé à la chronique croisée ^^

Écrit par : Thomas | 09/11/2009

Répondre à ce commentaire

et moi donc, on a eu chaud ^^

Écrit par : arbobo | 09/11/2009

Répondre à ce commentaire

Les KoC, c'est comme les saucisses Herta, il faut avoir le gôut des choses simples ;)
Plus sérieusement, même si cet album n'est pas essentiel, je trouve qu'il a le mérite de proposer des bonnes chansons (peut-être moins sur la fin je le conçois) exécutées sans artifice et avec beaucoup de pudeur (pas de sentimentalisme à la Damien Rice par ex). Donc Benjamin tu n'est pas tout seul (quant à moi je vais les voir ce soir et on verra si mon jugement est à réviser...)

Écrit par : Leroy Brown | 09/11/2009

Répondre à ce commentaire

@Thomas et arbobo : que cela ne vous dispense pas d'écouter Quiet is the new loud...

@Leroy Brown : la simplicité n'excuse pas tout, en tout cas pas ce coup-là.

Écrit par : lyle | 09/11/2009

Répondre à ce commentaire

"C'est joli, mais sans vie sans âme.Déjà oublié alors que l'album n'est même pas fini..." (KMS, 2009).

Pas mieux !

Écrit par : Thierry | 13/11/2009

Répondre à ce commentaire

HUm hum...Je suis d'accord avec la philosophie Herta (le goût des choses simples...bla bla...un album qui ne déchire pas tout mais qui est écoutable quand même...etc etc...) OUI MAIS je trouve que la magie KOC est toujours là, même si les chansons se ressemblent. Et, Mr Lyle, comment pouvez-vous dire que le 2eme album est oublié et oubliable? Riot on an Empty Street et sans doute (en ce qui me concerne) leur album le plus réussi, avec des mélodies agrémentée de la voix de Feist (The Build up et Know-how), la connue I'd rather dance with you, et les sublimes Gold in the air of summer, Homesick et Misread. Je trouve qu'il a super bien vieilli. Mieuw que Quiet is the new loud.

Écrit par : Anet | 14/11/2009

Répondre à ce commentaire

Les commentaires sont fermés.