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Interview : Telegraphs

 

Ce jeudi soir, au côté de The Boxer Rebellion à la soirée Custom du Nouveau Casino, il y a aura Telegraphs. L'occasion pour dans le mur... du son! de chercher à en savoir plus sur un des groupes les plus intéressants du moment.

 

 

Bonjour. Pouvez vous vous présenter à nos lecteurs ?

 

Bonjour, mon nom est Darcy et je suis le chanteur de Telegraphs. Nous sommes un groupe de rock mélodique qui mélange sans aucune gêne un maximum de distorsion de guitare avec des mélodies pop. Nous venons de Brighton, sur la côte sud-est de l'Angleterre.

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Votre nom est assez inhabituel comparé à la vague de groupes actuels. Pourquoi Telegraphs ? La sonorité ou une sens particulier ?

 

J'ai choisi le nom Telegraphs. Je ne voulais pas que nous soyions juste un autre groupe en « The ». Je ne voulais tout simplement pas être associé avec tous les autres groupes indé en « The » comme The Rakes, the Kooks, the Paddingtons, the Others...

 

Le nom m'est venu en marchant dans les rues de Brighton. Des bouche d'égouts étaient marquées Telegraphs. J'ai aimé le mot et le fait qu'il soit associé à l'idée de communication. La musique devrait être une question de communiquer des idées ou des sensations.

 

N'est ce pas difficile en ce moment d'être dans un groupe de rock quand tout le monde cherche soit la nouvelle sensation folk soit le nouveau groupe semblable à Animal Collective, Grizzly Bear...

 

Certains groupes trouvent ça dur, et les labels sont uniquement intéressés par des groupes qui sonnent comme d'autres qui sont plus populaires. Mais cela ne m'inquiète pas. Nous voulons être le nouveau groupe que tout le monde voudra imiter. Nous ne sonnons comme aucun autre et c'est une bonne chose. Nous voulons arriver au stade où les labels chercheront le prochain Telegraphs et, comme nous ne faisons partie d'aucune scène en particulier, je pense que nous avons une chance d'y arriver.

 

Vous faites un rock très droit quand, il me semble, la plupart des nouveaux groupes de rock britanniques ces derniers temps sont soit très... joyeux -je ne veux pas dire twee- (Los Campesinos!, Johnny Foreigner, Dananananaykroyd) soit influencé par le post-hardcore (Action Beat, Tupolev Ghost). Pas trop difficile de ne pas être dans le moule ?

 

Pas du tout. Comme je l'ai dit précédemment, nous n'appartenons à aucune scène et c'est exactement ce que je souhaite. Je ne veux pas être dans un groupe que l'on regroupe avec 50 autres dans un genre, je trouverais ça suffocant et frustrant... parce que si l'on vous colle une étiquette, on attend de vous, d'une certaine façon, que vous vous y conformiez. Je ne veux pas me conformer, je veux ressortir.

 

Si vous aviez à décrire votre son, que diriez vous ?

 

Fort. Explosif. Sombre. Mélodique. Rock.

 

Il semble y avoir une certaine scène à Brighton en ce moment. Que se passe-t-il avec tous ces groupes ?

 

Il y a effectivement une très bonne scène à Brighton. Ou du moins il y a d'excellents groupes, avec par exemple, The Ghost Of A Thousand, This City, The Xcerts et Heels Catch Fire.

 

Malheureusement, plusieurs salles de concert ont dû fermer, le festival Beachdown a été annulé. Je commence à m'inquiéter pour les groupes qui arrivent, la situation étant vraiment en train de changer.

 

L'alternance de chant masculin / féminin n'est pas si fréquente de nos jours. En quoi pensez-vous que cela contribue à la dynamique de vos chansons ?

 

Je pense que cela nous fait vraiment sortir du lot. Il y a tant de groupes de rock composés de quatre ou cinq gars qui veulent juste être les Foo Fighters.

Hattie est géniale pour trouver des harmonies sympas et je pense qu'elles ajoutent vraiment une profondeur supplémentaire à nos morceaux.

 

Pour un « petit » groupe, vous mettez toujours beaucoup d'idées et de soin dans vos vidéos. En ces temps de téléchargement massif, ont-elles encore une utilité ?

 

Dans chaque chose que nous faisons, nous aimons le côté créatif, que ce soit dans l'écriture de chanson, les vidéos ou les séances photos.

Nous aimons faire des clips fun et excitants dans lesquels nous avons une démarche créative, ce qui est pourquoi nous les faisons.

 

Et puis c'est important pour les gens de voir les membres du groupe, de découvrir leur personnalité, comment nous bougeons, nous dansons et nous jouons nos instruments. Et avec un peu de chance, quelqu'un qui verra ces vidéos sur Youtube aura peut-être envie de nous voir en concert après.

 

 

En France, la loi Hadopi 2 est passée. Vous avez souvent mis des chansons sur internet pour vos fans, alors quelle est votre point de vue sur le téléchargement ?

 

Mince, je suis supposé savoir ce qu'est Hadopi 2... Sans doute une loi contre le téléchargement ou quelque chose comme ça ?

 

Dans tous les cas, je suis très partagé sur le téléchargement. Pour un groupe de notre taille, il y a le risque que cela enlève le peu d'argent que nous arrivons à faire, alors c'est frustrant.

 

Mais j'ai téléchargé de la musique pour voir si je l'appréciais. J'essaye et après j'achète l'album par respect pour l'artiste. De toute façon, le problème ne risque pas de disparaître, alors cela n'a pas de sens d'essayer de l'arrêter par des lois ou des menaces. Les artistes vont juste avoir à trouver d'autres sources de revenus, en proposant des choses que les gens auront envie d'acheter. Il nous faut bien emballer la musique, de façon que les gens aient envie d'acheter le CD, parce qu'il y aura des bonus comme des vidéos, des documentaires...

 

A notre niveau, un groupe doit offrir une partie de sa musique, car il est important qu'elle soit diffusée.

 

Qu'attendez-vous de Paris et que peut-on attendre de votre show ?

 

J'espère beaucoup m'amuser ! C'est notre premier concert à Paris alors nous sommes très excités d'y jouer.

Nos concerts sont toujours plein d'énergie et très fort. Et je vais transpirer. Beaucoup...

 

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