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Magnolia Electric Co. le 14 septembre 2009 au Café de la Danse

 

Un peu vide au début, le Café de la Danse se remplira progressivement pour finir tout juste correctement garni pour cette première des trois soirées organisées par le magazine Eldorado, l'existence même de ces trois soirées en quatre jours s'adressant à un public similaire expliquant sans doute, en cette période de crise, que certains aient fait leur choix.

 

La grande question du soir est posée par les deux premières parties : peut-on apprécier en solo un chanteur dont le groupe nous laissait (au mieux) indifférent ? Première tentative de réponse avec Julien Pras venu sans son Calc présenter les chansons d'un album à venir en début d'année prochaine (mais aussi quelques morceaux de son groupe). Il gratte fort joliment la guitare, fait preuve d'un beau talent d'écriture qui navigue quelque part entre Pajo et Elliott Smith mais dispose d'un élément rédhibitoire aux oreilles de ce chroniqueur : une voix très désagréable au point de sonner faux bien trop souvent. C'est dommage car malgré l'apparition pour quelques morceaux d'un violon par trop envahissant, nombre des titres interprétés ce soir seraient sans d'un très bon niveau chantés par un autre interprète.

 

Si le problème de Calc a toujours été pour moi la voix, celui d'Absentee était une excessive mièvrerie. Difficile cependant de parler ici de projet solo mais plutôt de projet parallèle utilisant son propre nom, puisque Dan Michaelson est accompagné ce soir de quatre musiciens sur scène. Une voix plutôt agréable dans le genre grave et profond, des musiciens d'évidence très compétent (mais une batterie mise bien trop en avant dans le mix) mais une musique entre pop et americana bien trop banale pour franchement convaincre... n'est pas Smog ou les Tindersticks qui veut. Et s'il ne manquait que les bottes et le stetson pour avoir le look de l'Amérique, la consommation de ce concert tenait plus du canada dry que du whisky...

 

La raison de ma venue monte enfin sur scène et il faut remercier fortement Eldorado d'avoir permis à Jason Molina de repasser enfin par Paris alors que ces dernières tournées européennes, soit en solo, soit comme ce soir avec Magnolia Electric Co. n'avait pas fait escale, et il dira le regretter, par chez nous. Dès les premières notes, une certitude : ce petit bonhomme a une des voix les plus remarquables de ces dernières années. Puis une deuxième : lui et son band sont bien décidés ce soir à nous proposer un spectacle très rock et ils ont essentiellement choisi dans leur répertoire les morceaux les plus pêchus, tendance blues, rock et même un soupçon de boogie. Difficile de ne pas se laisser emporter et d'ailleurs, à la demande de Jason, les premiers rangs rejoignent vite la fosse qu'ils ne quitteront pas du show. Car c'est bien un show, plutôt musclé et électrisant (l'influence de Steve Albini qui a enregistré le nouvel -et très bon- 'Josephine' ?) qui sera proposé à un public connaisseur et enthousiaste, combien même quelques titres plus lents rappelleront à quel point il est un des artistes majeurs de l'alt-country. Une fin de soirée avec le vrai goût de l'Amérique. N'acceptez pas les imitations ! On espère juste le voir seul une prochaine fois, qu'on puisse profiter aussi de sa facette la plus calme, sombre et intimiste.

 

 

lyle

 

http://www.myspace.com/magnoliaelectricco 

 http://www.myspace.com/danmichaelsonandthecoastguards

http://www.myspace.com/julienpras

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