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Interview : The Delano Orchestra

 

Sur dans le mur...du son, on aime beaucoup The Delano Orchestra. Et si on n'a pas parlé de leur excellent deuxième album (à se procurer au plus vite si ce n'est pas encore fait) Thomas  et -Twist- en ont fait l'éloge en d'autres lieux...

 

-Twist- justement a eu l'occasion de s'entretenir avec Alexandre, le leader du groupe. Voici le résultat :

 

 

 

Votre deuxième album Will Anyone Else Leave Me est sorti au mois d'avril dernier, soit pile un an après votre premier opus A Little Girl, A Little Boy, And All The Snails They Have Drawn. Tout semble être allé très vite pour vous.

 

Pas tant que ça en fait. A little girl... est sorti en auto-production en 2007. Les morceaux avaient déjà trois ans, il devenait urgent pour nous d'enregistrer nos nouveaux morceaux et de faire un album dans lequel le groupe est plus présent. Le premier était en grande partie fait à la maison, en solitaire.

 

On vous compare souvent à des artistes comme Sparklehorse, Elliott Smith ou encore Sigur Ros. Dans quelle mesure vous ont-ils inspirés et y a t-il d'autres références importantes dans la musique des Delano?

 

J'écoute plus Elliott Smith et Sparklehorse que Sigur Ros. Ce sont des références importantes mais je n'ai pas du tout l'impression de faire la même musique qu'eux. Je crois que c'est une question de sensibilité. Si la musique que nous faisons est un reflet de ce que nous sommes, nous devons probablement avoir des sensibilités voisines. Si je devais citer un autre disque qui m'a vraiment marqué, il s'agirait de Beautiful Freak de Eels.

 

Avec le nouvel album, on sent une évolution importante dans votre musique : un son plus clair, une production soignée, des morceaux plus courts et plus pop. Est-ce délibéré et comment vois-tu l'évolution musicale du groupe?

 

Ce n'est pas très réfléchi, nous nous sommes toujours dit que ce qui prime, c'est la chanson, ce qu'elle veut dire etc... Nous ne voulons pas faire des morceaux à rallonge pour se rapprocher du post rock ou entrer dans une recette quelconque. La grosse différence tient sans doute à l'enregistrement en studio. Il s'agit de nouvelles contraintes et de nouveaux avantages. J'ai moi-même mis du temps à m'habituer à ce nouveau son.

 

Comment vous êtes vous rencontrés avec les autres membres du groupe?

 

Ils sont tous des musiciens clermontois, certains jouent dans d'autres groupes. Nous nous sommes rencontrés dans les bars, aux concerts, à la Coopé...

 

Tu composes comment? As-tu reçu une éducation musicale?

 

Je ne sais pas trop comment je compose. Je sais simplement que cela se passe souvent la nuit quand je me retrouve seul. Je ne suis pas du tout musicien, dans le sens où je joue très mal de tous les instruments. Mon frère achetait beaucoup de disques, dans des styles très variés, je crois qu'il m'a donné le goût de la curiosité et j'ai petit à petit fait mon éducation musicale.

 

Vous êtes actuellement en tournée et vous êtes à l'affiche du festival La route du Rock de Saint-Malo. Ca fait quel effet de se retrouver de l'autre côté du miroir et de passer sur un festival aussi mythique?

 

C'est incroyable. Surtout qu'il y a vraiment une mise en avant de notre label. Au départ nous rêvions simplement d'avoir un stand là-bas, j'ose espérer que les autres groupes de Kütu joueront pour les prochaines éditions.

 

Justement, peux-tu nous parler de ton label Kütu Folk Records?

 

Nous avons monté ce label un peu par hasard, le jour où nous avons voulu sortir un disque (20206) en autoproduction, en édition très limitée. Nous avons dessiné la pochettes sur du carton rouge, puis nous l'avons cousue. Kütu folk records est né comme ça, après, il y a eu des rencontres et une volonté d'adhérer à une philosophie commune concernant la musique privilégiant la sincérité, l'implication de l'artiste et son indépendance. Pour les groupes, il y a Leopold Skin, St Augustine et Pastry Case, trois songwriting très différents, que j'adore forcement.

 

Changing Plans le premier album de Saint-Augustine sorti chez Kütu Folk est une grande réussite. Peux-tu nous dire un mot sur cet artiste?

 

François est avant tout un ami. Il a participé à la création du label. Son album est en effet très réussi. Il faut absolument le voir sur scène même si ses prestations sont rares, il peut être très expansif et vous rendre le concert inoubliable.

 

Quel rapport entretiens-tu avec internet?

 

Je ne suis pas très doué en la matière, j'ai internet depuis deux ans mais je dois avouer que ça nous a beaucoup aidés. Internet nous a permis de faire découvrir notre musique facilement et de faire des rencontres incroyables avec les groupes que nous aimions. Ça a été aussi un moyen génial de faire des découvertes. Le seul problème c'est que les écrans qui renvoient de la lumière ont tendance à me déprimer un peu, alors j'essaie de ne pas y passer trop de temps.

 

Ton avis sur la loi Hadopi?

 

Hum, je ne sais pas trop, je n'ai pas lu le texte, je pense qu'il est de bon ton de dire que je suis contre mais je ne pense pas être assez renseigné pour donner un avis. Nous avons beaucoup de discussions sur le téléchargement illégal au sein du label. Notre musique se trouve facilement sur des sites de téléchargement. Nous n'y voyons pas vraiment un problème mais espérons que les gens qui découvrent les artistes du label auront quand même l'envie d'avoir les disques entre leurs mains, surtout que chaque artiste s'est vraiment investi dans leur création et leur fabrication. Et puis, c'est certain que c'est ce qui nous permet de vivre en ce moment. Après, la question est de savoir qui il faut poursuivre? Le fonctionnement capitaliste (privilégiant les bulles, le buzz etc...) de l'industrie du disque nous porte plus de préjudice que les personnes qui nous téléchargent illégalement.

 

En ce moment tu écoutes quoi? tu lis quoi? tu regardes quoi?

 

Je redécouvre un disque de Baxter Dury, je viens d'acheter l'album de Bowerbirds, je viens de terminer un livre D'autres vies que la mienne, d'Emmanuel Carrere et n'arrive pas à trouver un autre livre. J'ai regardé la mer à Hyères à la l'occasion du Midi festival, puis j'ai vu Namur by night et demain je pars voir l'océan, donc très peu de films en été.

 

JL Murat sort un nouvel album Le cours ordinaire des choses le 21 septembre.Tu te sens concerné par sa musique?

 

Notre batteur, Christophe Pie, joue aussi avec Jean Louis Murat, il nous a beaucoup parlé de ce nouvel album enregistré à Nashville. Il a l'air très beau. En ce qui concerne Murat, j'aime le voir sur scène et quelques morceaux m'ont beaucoup marqué. Et notamment, le mont sans soucis ou plus récemment Gengis.

 

 

 http://www.myspace.com/thedelanoorchestra

 

Commentaires

Merci -Twist- de nous faire partager ton entretien avec Alexandre!

Écrit par : hobnobs | 06/09/2009

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