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Jenny Jenkins - Oventoucher

 

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Label : Waterhouse Records

Sortie : ?

Format : CD

Disponible : chez quelques bons disquaires et par correspondance.

Depuis le succès d'Alela Diane ou de Bon Iver, bon nombre de labels cherchent à trouver eux aussi la petite pépite folk "authentique" qui leur rapportera gros. On ne peut repprocher au petit label Waterhouse Records de tels calculs : depuis sa création, il n'a de cesse de nous faire découvrir de nouveaux artistes aussi bien français qu'américains. Sorti il y a bientôt un an aux Etats-Unis par le label Bicycle Records, Oventoucher, le deuxième album solo de Jenny Jenkins (dont le premier n'est plus disponible) nous arrive enfin en France et on ne peut que s'en féliciter.

 

Commençons par chasser quelques incompréhensions qu'aurait pu faire naître le premier paragraphe : cet album n'a rien à voir avec ces disques très propres, trop orchestrés et trop produits qui ont envahi les rayons des disquaires ces derniers mois (et qui devraient "tuer" le genre comme cela fut le cas dans les 70's). La musique de Jenny Jenkins est rêche, sale et directe. Beacoup de ukulele, quelques notes de guitare, piano, violon, flûte... pour des mélodies jolies mais discrètes qui font des 17 morceaux autant de petites vignettes, de petites tranches de vie, racontées parfois avec candeur, parfois de façon crue, mais toujours très poétiquement. Et tout cela d'une façon un peu cabossée et maladroite aussi bien dans le chant que dans la maîtrise des instruments parfois un peu maltraités, qui n'est pas sans rappeler les artistes de la scène anti-folk tels Kimya Dawson.

 

Tout n'est cependant pas parfait. Le chant de la dame manque beaucoup d'ampleur, ni assez chaud, ni assez froid, ni suffisamment pur, ni assez original et il reste bien trop souvent un peu terne. Et comme aucune des chansons n'est vraiment marquante, l'album supporte assez mal les écoutes répétées, l'attrait des textes n'étant pas suffisant pour vraiment s'y plonger sans retenue.

 

Un vrai bon disque à écouter de temps en temps, qui reflète sans doute bien mieux une certaine Amérique contemporaine que tous ces "authentiques" folkeux dont on nous rebat les oreilles, mais qui sont bloqués dans le passé. Mais un disque auquel il manque incontestablement le petit plus qui en ferait un immanquable. Ce sera pour le prochain ?

 

lyle

 

http://www.myspace.com/jennyjenkinsrockstar

 

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