Dans le mur... du son !

Label : How Is Annie Records

Sortie : 09/03/09

Format : CD

Disponible : lmport

Comme le nom du groupe est bon, que la pochette de l'album est jolie et que le tout nous vient de Norvège, le chroniqueur était impatient d'entendre ce premier album.

The Little Hands Of Asphalt, ça n'est, sur disque, personne d'autre que le seul Sjur Lyseid qui nous vient d'Oslo et du groupe Monzano (inconnu au bataillon et signé sur le même label).

Ce disque confirme, si c'était encore nécessaire, ce que je pensais de la pop scandinave : une scène bouillonnante et sympathique de suiveurs. Oui, les scandinaves sont les rois du Canada-Dry pop. Pas forcément une insulte sous ma plume car le Canada-Dry, c'était pas si dégueu. Ici, par exemple, on a les mélodies et les intentions de Bright Eyes (pour les morceaux les plus enlevés) ou de l'axe Chris Garneau/Elliott Smith pour les morceaux plus lents (la voix de Sjur Lyseid y étant pour beaucoup), la joliesse des trois parfois, mais ça n'en est pas. Jamais. Et si la boisson n'est pas désagréable à siroter, elle n'a jamais la saveur des produits originaux. On ne retrouve par exemple pas les textes littéraires et abscons de Conor Oberst. On ne retrouve pas la douceur désespérée de Garneau ni le génie mélodique et la voix trop fragile du grand Elliott. Tout y est en un peu moins bien. Et surtout en déjà fait auparavant.

On retrouve la même sensation de malaise qu'en écoutant Jeff Hanson, version édulcorée d'Elliott Smith (ou qu'en regardant un bon match de L2). C'est pas mal mais ça reste la deuxième division. Et ça donne juste envie de courir réécouter les albums des modèles.

L'impression qui se dégage de l'écoute de Leap Years balance donc entre l'intérêt pour, ici ou là, des jolies chansons pas originales, et plus souvent, malheureusement, un ennui poli. Un disque ni désagréable ni indispensable.

http://www.myspace.com/thelittlehandsofasphalt

http://www.howisannierecords.com

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