Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

 

Andrea Perdue par la fenêtre

 

Paris devient une immense et minuscule salle de concert à mesure que les concerts privés, concerts en appartement, house shows, comme on voudra les appeler, se multiplient.

Excellente nouvelle, et cadre idéal pour découvrir des artistes en début de parcours.

 

Ce 30 avril, les fenêtres de Montmartre laissent échapper le rock sympathique de Ramona in Laponia. Entre compos et reprises ('Not on top' des Herman Düne, 'I wanna be your dog' des Stooges), ça tourne bien. En guise de percus, les 3 lascars se repassent l'étui d'une guitare. Les compos sont de Ramona, mais les instruments ont la bougeotte, ça bouge entre chaque morceau. Je ne peux m'empêcher de sourire à la vue combinée du glockenspiel et du mélodica, qui me rappellent furieusement un certain "bréviaire de la hype", mais l'ensemble est très sympa. A la voix, Ramona manque encore de grain, de présence, on sent immédiatement la différence lorsque Pedro prend le micro, il a même un très joli bout de voix. Même si c'est inégal, pas toujours très original ('Story of a girl'), on ne s'ennuie pas et c'est déjà un bon début :-)

 

Les choses sérieuses reprennent après la pause. On a rempli les verres, fumé à la fenêtre, croisé une américaine qui étudie à Angers, échangé des impressions, des bises, des numéros de téléphone, fait la connaissance d'une DJ qui finira sa soirée aux platines chez Régine... On a aussi rencontré les membres de Every man has your voice, dont on a très envie de vous reparler sous peu.

On les surprend en pleine discussion avec Andrea Perdue sur leurs manières de travailler respectives. Venue du Kansas, revendiquant ses origines rurales, elle nous explique que son disque, sorti chez Camaraderie limited, retrace son parcours à Paris.

 

andrea-perdue-361small.jpg

En trio, son clavier sur les genoux, Andrea nous embarque dès les premières notes. La jeune femme a un talent fou, elle sait créer des ambiances. Sur des mélodies élégantes, elle laisse à ses chansons le temps de se développer. Tranquille, posée, Andrea Perdue démontre une belle assurance dans le songwriting et dans l'interprétation. Sa voix est sensuelle sans aguicher, légère sans être enfantine. Si par moment, lorsqu'elle utilise des megaphones jouet, on pense aux meilleurs moments de Cocorosie, ceux du début, elle réussit à ne pas "ressembler à". On découvre progressivement son propre univers, et c'est ce qui épate le plus. A peine songe-t-on, parfois, à une autre américaine produite sur un label français, la trop méconnue Kelly de Martino, championne des atmosphères brumeuses. Merci Yann  pour cette programmation de choix :-)

 

Son concert terminé, on fait la queue pour donner notre adresse à Andrea. Elle n'a pas de disques avec elle, on sait pourtant que ce bel objet, cousu à la main, a de quoi nous faire saliver.

La semaine sera rythmée par nos passages devant la boîte aux lettres.

En attendant le prochain concert.

 

http://www.myspace.com/ramonainlaponia

http://www.myspace.com/perdueandrea

 

arbobo

Commentaires

Merci pour la review, sur laquelle je suis tombée en tapant 'Ramona in Laponia' dans Google.
Quant au glock et au melodica, honnêtement je préférerais qu'on aie un nordlead, mais ça coûte plus cher et c'est moins facile à transporter. On n'avait pas pensé que c'était hype, bof, tant mieux.
Pedro, de Ramona in Laponia
PS: on sera en concert au Motel le 13 mai, au Cithea le 16 et aux Disquaires le 9 juin, si le cœur vous en dit.

Écrit par : Pedro | 12/05/2009

Répondre à ce commentaire

un nordlead, tu m'étonnes :-)

et ne t'en fais pas pedro, c'est pas bien grave d'être hype.
à une prochaine

Écrit par : arbobo | 12/05/2009

Répondre à ce commentaire

Les commentaires sont fermés.